Beaucoup coupent les fleurs fanées d’hortensia sans trop y penser, pourtant le bon timing peut tout changer pour la saison suivante.
La façon dont les hortensias s’accrochent à leurs fleurs fanées a de quoi fasciner. Un peu comme s’ils voulaient nous dire que tout n’est pas fini. Et pourtant, à un moment donné, il faut y aller. Les couper, c’est un peu comme tourner une page sans déchirer le livre. C’est un geste qui a plus d’impact qu’on ne le pense. Mais encore faut-il savoir quand. Et surtout, pourquoi.
Chaque hortensia a ses petites habitudes
Tous les hortensias ne réagissent pas pareil. Il y a ceux qui fleurissent sur le bois de l’année précédente, et ceux qui préfèrent pousser sur du neuf. Le premier groupe, les fameux macrophylla, les serrata, ou encore l’hortensia à feuilles de chêne, a besoin qu’on y aille doucement. Si on taille trop vite ou trop bas, on risque de couper les bourgeons qui donneront les fleurs de l’été suivant. Autrement dit, plus de fleurs. Zéro. Silence floral.
En revanche, les paniculata ou les arborescens, eux, se moquent bien qu’on les raccourcisse. Ils repartent de plus belle chaque année, même après une coupe sévère. C’est presque leur carburant. Alors quand on se demande s’il faut couper les fleurs fanées de votre hortensia, il faut d’abord lever les yeux et reconnaître à qui on a affaire. Connaître son arbuste, c’est déjà la moitié du travail.
À chacun son bon moment pour intervenir
On entend souvent dire qu’il faut agir dès que les fleurs commencent à faner. C’est tentant, surtout quand on aime que le jardin soit net. Mais ce n’est pas toujours le bon réflexe. Parfois, il vaut mieux attendre. En hiver, ces têtes séchées jouent un rôle. Elles protègent les bourgeons du froid et offrent un charme fou quand le givre les recouvre. Il suffit d’un rayon de soleil et elles se transforment en dentelles de glace.
Alors oui, on peut couper les fleurs fanées d’hortensia dès la fin de l’été, surtout dans les régions au climat doux. On vise juste sous la fleur, au niveau du deuxième nœud de feuilles, avec un sécateur propre et bien aiguisé. C’est rapide, ça fait du bien à l’arbuste. Et ça évite qu’il gaspille de l’énergie inutilement.
Mais si vous vivez dans une région plus froide, attendez le printemps. Vers mars ou avril, on reprend le sécateur, on enlève les fleurs mortes, les tiges fatiguées, et on redonne de l’air à la plante. C’est à ce moment-là qu’on peut vraiment faire du bien à l’hortensia sans mettre sa future floraison en péril. C’est aussi l’occasion d’observer, de comprendre comment il a passé l’hiver.
Fleurs fanées d’hortensia : et si vous rêvez de bouquets secs ?
Si vous aimez l’idée de bouquets secs, il faut anticiper. Couper avant que les pétales ne brunissent évite qu’ils ne s’effritent. Le bon moment se situe souvent fin septembre, lorsque la sève descend, que la fleur touche sa fin. Un temps sec, sans pluie, est essentiel pour réussir cette opération. Les tiges coupées, débarrassées des feuilles abîmées, se suspendent à l’ombre, dans un endroit ventilé. Le résultat : des bouquets durables, qui gardent leurs couleurs naturelles. Un vrai trésor pour prolonger l’été dans la maison.