« On nous a refusés à l’embarquement » : privés de croisière, ils doivent repayer après la faillite de leur agence de voyages

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Ils rêvaient de soleil et de mer turquoise, mais la faillite de leur agence de voyage a transformé leurs vacances en Méditerranée en cauchemar.

Un rêve brisé en plein été… Tout était prêt. Les valises, les billets, les itinéraires de croisière griffonnés dans un carnet. Puis, l’annonce est tombée comme un couperet : la faillite de l’agence de voyage Star Croisière. En quelques mots, des centaines de vacances en Méditerranée se sont évaporées. Près de 500 clients, qui se voyaient déjà sur le pont d’un MSC au soleil couchant, se sont retrouvés cloués sur le quai. Pas de remboursement immédiat. Pas de solution claire. Et, pire encore, la compagnie exige maintenant un second paiement pour monter à bord. L’incompréhension laisse vite place à la colère.

Des clients pris en otage par un double paiement

L’été devait rimer avec soleil, détente et croisières en Méditerranée. Des centaines de clients de Star Croisière, une agence monégasque, se retrouvent aujourd’hui face à un cauchemar. Le 31 juillet, la nouvelle est tombée : faillite de l’agence de voyage. Un mot qui résonne comme une trahison pour ceux qui attendaient ces vacances depuis des mois, parfois des années. Ces voyageurs avaient réservé une croisière sur un navire MSC, avec des rêves plein la tête et des billets en poche. Mais voilà, la compagnie de croisière réclame désormais un second paiement avant d’autoriser l’embarquement. Impossible pour beaucoup d’accepter cette double dépense, quand les économies se font rares. L’incertitude s’est installée, la colère aussi. Qui peut imaginer que le rêve d’une semaine au large se transforme en galère financière et en désillusion ?

Ceux qui avaient réservé rêvaient d’escales colorées et de soirées en mer. Ils se retrouvent à jongler entre factures déjà payées et nouvelles sommes réclamées. Pour Marie, c’était plus qu’un voyage. Dix ans de mariage, un cadeau attendu, des mois à économiser pour une cabine à 3 600 euros. Elle avait versé un acompte, confiante. Aujourd’hui, on lui demande 2 000 euros de plus si elle veut embarquer.

Valérie, elle, n’a pas eu le temps de réfléchir. Arrivée à Miami, valise à la main, facture soldée en poche, on l’a laissée à quai. « C’est inadmissible », lâche-t-elle, encore sous le choc. Michel et Brigitte, eux, ont accepté de payer une deuxième fois. Pas par choix, mais parce que l’alternative était de voir leur croisière disparaître. “On s’est sentis piégés. Il fallait décider vite, ou tout perdre.” Derrière les sourires des brochures, la faillite de l’agence de voyage monégasque révèle une réalité brutale : quand tout s’écroule, ce sont les voyageurs qui trinquent.

Lueur d’espoir… et sentiment d’injustice

La demande inattendue d’un double paiement a fait exploser la colère. La faillite de Star Croisière, annoncée à la fin juillet, a laissé les clients démunis. MSC, la compagnie maritime, explique ne jamais avoir reçu les fonds. Pourtant, les voyageurs croyaient leur réservation validée. Résultat : embarquement refusé, vacances annulées. Certains sont coincés à Miami, à leurs frais, d’autres attendent des réponses.

Le 4 août, quelques jours après la débâcle, MSC commence à envoyer des réponses. Un « soutien personnalisé » est promis. Les clients ayant tout réglé auprès de Star Croisière pourront embarquer, à condition de prouver leur paiement. Les autres devront solder directement avec la compagnie. Ce geste n’efface pas les nuits d’angoisse, les économies envolées, ni les anniversaires gâchés.

Pour certains, l’histoire est déjà terminée. Le bateau est parti. Les billets, inutiles. Une cliente raconte avoir été refoulée, la gorge serrée : « On avait tout payé. Aujourd’hui, on paie notre hôtel à Miami. C’est vraiment dégueulasse. ». La faillite de l’agence de voyages Star Croisière a déclenché une pétition en ligne. Les signatures s’accumulent, avec l’espoir que les clients lésés puissent faire valoir leurs droits. Les mots reviennent souvent : colère, injustice, sentiment d’abandon. Et derrière chaque signature, il y a une histoire, un rêve qu’on a volé.

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