Cantal : une petite commune découvre un gisement de thorium mais la Chine avait déjà verrouillé les droits via une filiale française et la commune ne touchera rien

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Il y a des nouvelles qui traversent un village comme un coup de vent glacé. L’annonce d’un scandale sur un gisement de thorium en Cantal a bouleversé Saint-Éloy, une petite commune qui ne s’attendait pas à voir ses terres convoitées par des intérêts lointains.

Quand la découverte vire au désenchantement

Tout avait commencé par une rumeur d’espoir. Du thorium sous les champs, une richesse enfouie qu’on croyait oubliée par le temps. Pour une région marquée par la fuite des jeunes et les fermes en vente, c’était presque une promesse de renaissance. Mais l’histoire a vite changé de ton. Les droits d’exploitation avaient déjà quitté la vallée avant même que les habitants n’en entendent parler. Un accord signé entre une société française et un partenaire chinois a verrouillé l’affaire, laissant la commune spectatrice de son propre destin.

Marcel Dufresne, agriculteur, raconte qu’il a appris la nouvelle à la radio. Une partie du gisement se trouve sous ses prairies. « On pensait que ça pourrait ramener des emplois, des routes, un peu de vie. Finalement, tout se décide ailleurs. » Son amertume se lit dans ses mots. L’impression d’être dépossédé, d’assister à une négociation sans siège à la table. Derrière ce scandale sur un gisement de thorium en Cantal, il y a des visages, des voix fatiguées par des promesses envolées.

Un accord verrouillé, des habitants sur la touche

Le thorium alimente les rêves des ingénieurs nucléaires. Source d’énergie propre, il pourrait changer le paysage énergétique européen. Mais à Saint-Éloy, on parle moins de science que de survie économique. L’exploitation de ce minerai rare ne créera pas les emplois espérés. Les postes qualifiés viendront d’ailleurs, les bénéfices fileront vers Paris ou Pékin. La commune, elle, restera sur le bas-côté, avec une route en plus pour les camions et pas grand-chose d’autre.

Certains essaient de se mobiliser. Le maire contacte des députés, des associations se forment à la hâte. On rêve d’une compensation, d’un fonds d’investissement local, de quelques infrastructures payées par les redevances minières. Pour l’instant, rien n’avance. Les juristes rappellent que le contrat est en béton. On discute d’aménagements possibles, mais la marge est mince. La colère monte doucement, comme une eau qui s’infiltre. Ce scandale sur un gisement de thorium en Cantal laisse un goût amer : celui d’une ressource publique confisquée sans un mot aux premiers concernés.

Dans les cafés, les conversations tournent en rond. « On ne nous respecte pas », lâche un ancien instituteur. « On va encore payer les pots cassés. » Le sentiment d’injustice dépasse le seul cas du thorium : il touche à la manière dont on traite les petites communes. Les gens comprennent qu’il ne s’agit pas seulement de minerai, mais d’une manière de décider du futur d’un territoire sans ses habitants.

Scandale sur un gisement de thorium en Cantal : vers un passage à vide ?

Des experts parlent déjà de réforme. Faut-il revoir la législation pour garantir une part des bénéfices aux communes où l’on exploite les richesses du sous-sol ? Certains proposent un modèle inspiré de la Norvège : une redevance locale obligatoire, directement versée aux habitants. D’autres rappellent qu’un projet minier ne se bloque pas d’un simple coup de stylo et qu’il faut ménager les investisseurs.

Au-delà du droit, il reste la mobilisation. Si Saint-Éloy parvient à faire du bruit, d’autres villages pourraient s’en inspirer. L’affaire dépasse largement le Cantal. Les ressources stratégiques attisent des appétits mondiaux, et chaque commune isolée risque de se retrouver dans la même situation. Ce scandale sur un gisement de thorium en Cantal sert d’avertissement : il montre comment un territoire peut devenir une simple ligne sur un contrat international.

Marcel, lui, ne lâche pas. Il écrit aux élus, participe aux réunions, même si beaucoup pensent que tout est déjà joué. « On veut juste que ça serve à quelque chose ici. Pas ailleurs. Pas seulement pour des actionnaires. » Ses mots résument la lassitude générale : l’impression qu’on prend la richesse d’une terre sans jamais lui rendre la moindre reconnaissance.

La France se découvre un sous-sol plein de promesses, mais il faudrait aussi s’occuper de ceux qui vivent dessus. Ce scandale sur un gisement de thorium en Cantal pourrait devenir le point de départ d’une nouvelle façon de penser l’exploitation minière : plus locale, plus transparente, moins méprisante. Reste à savoir si la leçon sera entendue.

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