À Soulac, potentiels acheteurs ou curieux ont exploré l’emblématique villa La Roseraie

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Il y a des maisons qui racontent. D’autres qui murmurent. Et puis il y a La Roseraie. Une bâtisse fatiguée, un peu penchée, mais encore debout, comme si elle s’accrochait à ses souvenirs. Lors d’une visite de la villa La Roseraie, une chose saute aux yeux : ce n’est pas juste une vieille maison à vendre. C’est une mémoire enfouie dans les murs, un souffle ancien que le vent n’a pas réussi à faire taire.

Ce matin-là, trois groupes discrets se croisent entre les murs vides. Certains observent en silence, d’autres chuchotent déjà des idées de réhabilitation. Mais personne ne se précipite. Le temps semble figé ici. La villa n’a pas ouvert ses portes depuis des années, et ce jour de visite ressemble davantage à un pèlerinage qu’à une simple inspection. Devant l’entrée, un portail rouillé grince doucement. Derrière lui, un jardin en friche s’étire dans la lumière dorée. Le vent y glisse comme dans un théâtre désert. Rien n’est net, mais tout est là. L’envie de redonner vie. Ou juste de comprendre ce que cette maison a vécu.

Une visite de la villa La Roseraie comme on entre dans une légende

Dans chaque pièce, une sensation tenace d’être observé. Pas par des fantômes, non. Mais par le passé. Le bois craque, les murs s’écaillent, l’air a cette odeur d’humidité ancienne qu’on retrouve dans les maisons de bord de mer. À chaque pas, des restes d’histoire. Des morceaux de faïence, des pans de papier peint qui tiennent par miracle, et puis, tout au fond d’un couloir, une ouverture sur l’océan. Comme un clin d’œil. Elle ne dit rien notamment, mais elle voit tout.

Construite en 1849, bien avant que le train ne déverse les premiers vacanciers sur les plages de Soulac, la maison a tenu bon. À l’époque, La Roseraie n’était pas un vestige, c’était un repère. Une villa de vacances, peut-être. Ou une résidence de villégiature, à l’élégance discrète. La visite de la villa La Roseraie permet de sentir encore ce raffinement, malgré les blessures du temps. Son nom même évoque un parfum d’autrefois, un soupçon de jardin anglais, des volets entrouverts sur des étés révolus.

Ce jour-là, ceux qui passent la porte ne sont pas que des acheteurs. Il y a des rêveurs, des nostalgiques, des curieux. Béatrice Desbordes, chargée des visites, observe sans juger. Elle sait que chacun projette autre chose dans ces murs écaillés. Mais elle prévient : tout se jouera en ligne, à l’aveugle. Les enchères se feront derrière des pseudonymes. Aucun visage, aucun projet révélé à l’avance. Ce flou nourrit les fantasmes. Et renforce le mystère.

Ce que cache encore cette visite

Sous les toiles d’araignée, la villa garde son aplomb. Une carcasse solide, 250 m² d’histoires à raconter, et peut-être à réécrire. La visite de la villa La Roseraie soulève mille questions. Pourquoi est-elle restée à l’abandon pendant deux décennies ? Qui l’a habitée ? À qui appartenait-elle, quand Soulac n’était encore qu’un bout de sable ? Des rumeurs circulent, mais aucune certitude. Et c’est bien cela qui attire : ce flou, cette faille, cette beauté usée.

À l’extérieur, le jardin grignote les marches. Des ronces, de l’herbe haute, des pierres recouvertes de mousse. Mais aussi, un charme fou. Rien n’est lisse. Et tout est possible. C’est là que réside la force de cette visite de la villa La Roseraie : elle ouvre l’imaginaire. On y entre par curiosité, on en ressort un peu bouleversé.

On imagine un atelier d’artiste, un refuge pour écrivains, une maison d’hôtes aux volets couleur pastel. Ou rien de tout ça. Peut-être que la villa restera comme elle est. Silencieuse. Dignement cabossée. À ceux qui oseront la réveiller, elle offre un terrain de jeu brut, hors des standards, loin des catalogues.

Pour l’instant, elle attend. Sans urgence, sans impatience. La visite de la villa La Roseraie ne ressemble à aucune autre. Elle ne vend rien. Elle propose un voyage. Celui qui saura l’écouter, sans vouloir tout effacer.

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