Choc pour ce magasin d’ameublement préféré des Français : l’enseigne va fermer jusqu’à 50 magasins

Publié le

Il y a des nouvelles qui frappent plus fort que prévu. La fermeture de plusieurs magasins de Maisons du Monde en fait partie. On parle d’une enseigne populaire, familière, presque intime pour beaucoup de foyers. Pourtant, derrière les vitrines colorées et les intérieurs soignés, l’entreprise traverse un passage difficile qui la pousse à trancher dans le vif.

Fermeture de plusieurs magasins de Maisons du Monde : quand le décor se fissure

La déco et l’ameublement, c’est censé être le domaine du confort et du beau. Mais la réalité du marché fait froid dans le dos. Inflation, factures qui s’envolent, confiance des consommateurs en berne… tout s’entremêle et ronge les marges. Résultat : les ventes reculent et la rentabilité s’effrite. L’enseigne, qui avait l’habitude de surfer sur la tendance du « cosy chic », se retrouve à revoir toute sa copie.

C’est dans ce contexte que la fermeture de plusieurs magasins de Maisons du Monde devient une stratégie assumée. Entre 40 et 50 adresses vont disparaître ou être déplacées d’ici 2026. Ce n’est pas une petite coupe, mais une décision lourde, dictée par l’urgence de redresser la barre. Les centres-villes, trop chers, laissent place aux zones commerciales où les loyers coûtent moins et les flux de clients paraissent plus prévisibles. Derrière, un objectif clair : économiser 85 millions d’euros en trois ans.

Mais ce choix ne sort pas de nulle part. Le bénéfice net de la marque s’est effondré : –74 % entre 2022 et 2023. Passer de 33,8 millions à seulement 8,8 millions d’euros, c’est un choc brutal pour une enseigne de cette taille. Et dans un secteur ultra-concurrentiel, chaque point perdu devient difficile à rattraper.

Une réorganisation qui dépasse les chiffres

Quand on lit « fermeture de plusieurs magasins de Maisons du Monde », on pense d’abord aux boutiques qui baissent leur rideau. Mais derrière chaque rideau tiré, il y a des équipes. Des salariés qui doivent trouver une nouvelle place, parfois loin de chez eux. Des emplois qui s’éteignent ou se transforment. C’est l’aspect humain que les communiqués financiers n’arrivent jamais à faire passer.

Les syndicats tirent la sonnette d’alarme. Le transfert d’une partie du réseau vers la franchise ou l’affiliation inquiète aussi. Ça réduit les risques pour l’entreprise, mais ça change les règles pour ceux qui travaillaient jusque-là sous un modèle intégré. Plus d’incertitude, plus de fragilité. Et dans les villes, perdre une enseigne comme Maisons du Monde, c’est aussi dire adieu à une part d’animation commerciale. Le centre se vide, le périphérique prend la relève.

Cette fermeture de plusieurs magasins de Maisons du Monde reflète un mouvement plus large. Alinéa, Habitat, et même des géants étrangers du meuble ont traversé ou traversent les mêmes turbulences. Le consommateur, lui, reste tiraillé entre ses envies de déco et son portefeuille qui crie famine. Acheter un canapé devient un acte calculé, pas un coup de cœur.

Des pistes pour écrire une suite différente

Il serait facile de ne voir dans la fermeture de plusieurs magasins de Maisons du Monde qu’un signe de déclin. Pourtant, l’histoire n’est pas terminée. La marque n’abandonne pas. Elle tente un virage : digital renforcé, e-commerce musclé, expériences en ligne plus immersives. On imagine déjà tester virtuellement un canapé dans son salon grâce à la réalité augmentée. L’idée séduit, et ce type d’innovation pourrait rallumer la flamme.

Autre piste : miser sur l’écoresponsable. Le client moderne scrute l’origine des matériaux, s’intéresse au recyclage, cherche du durable. Si Maisons du Monde pousse fort sur ce terrain, elle peut renouer avec une clientèle exigeante, prête à investir dans du solide et du sens.

Et puis, il y a le social. Accompagner les salariés impactés, proposer de vraies reconversions, écouter leurs inquiétudes, voilà ce qui peut sauver l’image et, au passage, l’esprit de la marque. Car une entreprise qui traverse la tempête garde toujours une carte à jouer : sa réputation.

La fermeture de plusieurs magasins de Maisons du Monde reste un coup dur, mais elle peut aussi être un tremplin. Tout dépendra de la manière dont l’enseigne assume ce virage et ce qu’elle en fera. Le monde du meuble n’est pas tendre, mais il n’est pas sans issue. Il reste des clients, des envies, un marché prêt à se réinventer. Encore faut-il savoir allier stratégie et audace.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.